Programme de coopération au Sénégal

La préparation de cette formation m’a permis de voir a quel point nos moyens sont énormes dans nos entreprises. Mis à part les différences aux niveaux des installations physiques (tel que décrit précédemment), certaines différences m’ont surprises lors de la préparation de la formation :  Il n’y a pas de réseau informatique chez Alphadev donc les gens s’échange commentaires et documents via Skype.  Je ne sais pas ou et comment sont sauvegardés les documents?  Les employés n’ont pas tous un ordinateur donc les places de bureau ne sont pas assignées.  L’équipement (ordinateur, imprimantes,autres) provient de dons de  l’étranger et il est très désuet).

Lors d’une réunion ou présentation chez nous, je peux habituellement imprimer ma présentation pour 15 participants en 5 minutes.  Ici, cette action m’a pris plus de une heure!  Il y a seulement une imprimante jet d’encre dans le bureau du directeur (donc on doit connecter notre ordi dans son bureau ou lui envoyer le document à imprimer) et une vielle photocopieuse. Je vous épargne les détails de son fonctionnement!  Le papier est dispendieux donc imprimer est une activité qui doit être gérée par la direction.

Heureusement que Pharmascience m’avait offert des stylos, bloc notes, pochette, etc. pour les participants car Alphadev n’avait pas les moyens de fournir ces items.

Donc oui, tout est plus long ici mais les gens travaillent beaucoup et font du mieux avec ce qu’ils ont.

Après la semaine de formation, rien de tel qu'une visite sur la petite Côte (Toubab Dialow) pour se ressourcer pendant la fin de semaine.

Mon expérience et ma formation en gestion de projet à ce jour consiste en la livraison de produits (médicaments, système informatique, etc…) en entreprise.  Ici, les gens travaillent dans des ONG qui gèrent les projets de développement. Leur réalité est rès différente.  Les problématiques auxquelles ils font faces sont énormes et la quantité de projets/idées l’est tout autant.  Afin que ces idées puissent voir le jour, les ONG doivent élaborer leur projet, les décrire dans des rapports et chercher du financement.  Les exigences de chaque bailleur de fonds est différentes donc chaque rapports doit être rédigé selon les particularités du pays et/ou de l’organisation.  Lorsqu’on me parlait de mon mandat de formation en élaboration et gestion de projet, je ne comprenais pas ce que voulait dire la partie élaboration.  Je le comprends maintenant et j'aurais aimé mieux me préparer sauf que malheureusement, je n’ai pas d’expérience à partager dans ce domaine.  Ma contribution a été de niveau théorique (description des étapes et concepts) en espérant qu'ils sauront le mettre en pratique.

Je n’ai jamais donné de formation auparavant; encore moins  4 jours!  Je serais très nerveuse si j’avais à le faire au Canada, je le suis autant sinon plus ici!  Il y a une part d’inconnu que je peux difficilement contrôler.  Heureusement, nous sommes dans une période ou il ne manque pas d’électricité.  J’ai donc préparé toute la formation sur ordinateur.

On dit que c’est la première journée qui est la pire et qu’une fois lancé, tout roule mieux.  Et c’est bien vrai!  Je n’ai pas dormi du tout la veille de ma première journée de formation.  Je me suis réveillée tôt la seconde journée et j’ai très bien dormi par la suite!

La participation des Sénégalais aux réunions est différente de la notre. Premièrement, le concept de temps est différent et débuter à l’heure n’est pas un terme utilisé ici!  La formation devait débuter à 9h mais en fait elle a débuté à 9h45.  J’ai appris que certaine personnes demeurait loin, j’ai donc proposé de commencer la rencontre du lendemain à 9h30.  Quelle mauvaise décision!  La rencontre débuta à 10h!

Une autre différence dans les réunion/formation est que les gens aiment bien lever la main pour répéter la définition ou l’information qui a été donné par la personne en avant.  Je crois que c’est une façon de démontrer que le concept a bien été compris.  Ceci dit,dans mon œil de québécoise, se sont beaucoup de commentaires inutiles.  Les gens veulent la parole donc je dois garder en tête de ne pas oublier de demander leur avis/commentaires après chaque concept.  De plus, les gens échangent
fortement entre eux; ce qui m’apparait comme une dispute que je dois interrompre est en fait un échange d’idée et rien de plus.  Je croyais avoir perdu le contrôle de la salle durant ces échanges mais les commentaires de gens étaient que je contrôlais
bien la classe!

J'ai finalement complété les 4 jours et je suis bien contente.  Il y a eu un tour de table à la fin de la formation avec les gens du CECI où tous les les participants ont exprimés leur gratitude et semblaient avoir apprécié le contenu du cours (et la formatrice!).  J'espère de tout coeur qu'ils vont pouvoir appliquer les principes que j'ai présenté.

Nous sommes allées a Dakar vendredi pour une rencontre et sommes revenues a Malika samedi. Noémie et moi décidons de cuisiner un plat Québécois pour nos collègues de travail.  Nous avons acheté tous les ingrédients lors de notre séjour a Daka rpour un cipâte!  On se lance dans la cuisine dimanche pour une grande partie de la journée!

J'ai beaucoup de travail mais mon corps ne peut/veut pas travailler ce dimanche!  Je vais finalement voir la mer derrière chez-moi.

Du 22 au 25 novembre prochain, j’animerai une formation sur l’élaboration et la gestion de projet. La formation est adressée aux associations partenaires de ALPHADEV mais aussi a d’autres groupes/associations qui ont déjà sollicité l’aide de Alphadev dans ce domaine.  Les groupes seront aussi différents qu’une association de jeunes, l’association des ordures ménagère, un groupe politique, une association d’égalité des femmes, etc…..On m’a informé que les gens qui seront présents parlent français et savaient lire et  écrire. Rien de plus.

Je dois préparer 4 jours de formation sans aide matérielle autre que quelques feuilles que je peux imprimer. Je n’ai pas beaucoup de temps pour me préparer (2 -3 jours) donc je me mets tout de suite à la tâche mais sans trop savoir par ou commencer.

Une stagiaire québécoise, Noémie, travaille elle aussi avec ALPHADEV en gestion de projet.  J’ai donc la chance de pouvoir discuter et échanger avec elle.  Elle est ici depuis plus d’un mois et son mandat est de 6 mois.  Sa présence est très rassurante pour moi et accélère mon intégration à la culture locale.  Je crois que ma présence la réjouit également car pour 3 semaines, elle pourra parler et faire des activités avec une camarade québécoise!!

Mon mandat est pour ALPHADEV localisée à Malika, une petite ville à environ 45 minutes de Dakar. 
Je quitte donc Dakar mercredi matin avec le CECI pour me rendre a Malika.  Je suis logée chez Marie une Française qui a une maison à Malika et vient passer plusieurs mois par année ici.  Elle offre une chambre pour les volontaires de ALPHADEV.  Elle est tr`s gentilles et me prépare mon petit déjeuner et mon souper.  Je suis très bien installée et traitée chez elle.  La plage est derrière la maison mais je n’ai pas encore eu la chance d’aller voir la mer.

Les bureaux de Alphadev sont à 15 minutes à pieds de chez-moi.  Les bureaux (3-4 pièces) sont à l’étage.  Ils sont fermés mais
l’intérieur du bâtiment est ouvert. Il n’y a donc pas d’air climatisé, nous entendons tous les bruits de la rue (enfants, animaux, voitures, etc..) et chassons les mouches qui tournent autour de nous.  Ce n’est pas le même environnement de travail que celui auquel je suis habituée.

Une collègue me donne son bureau afin que je sois plus confortable!  Nous sommes 4 dans la pièce mais n’avons pas besoin de plus grand; une table pour mettre notre ordinateur, une chaise et le tour est joué!  L’internet sans fil fonctionne très bien et les coupures de courants ne sont pas fréquentes en ce temps ci de l’année (je suis chanceuse car le mois dernier, ils avaient environ 2-4h d’électricité par jour)

On dîne ensemble tous les midis.  Quelqu'un va chercher un plat, on s’installe par terre et on mange tous ensemble dans le même bol.  L’heure du dîner est à 14h donc pour calmer mon appétit, je vais m’acheter des fruits à côté et un café touba (café épicé et sucré) pour la collation du matin.

Les gens arrivent au travail entre 8h et 9h et partent vers 18h-18h30.  Je trouven les journées très longues.  J’ai du mal à trouver du temps pour m'acclimater, visiter ou communiquer avec vous!!

Départ de Montréal dimanche 20h, arrivée à Dakar lundi 23h.  Dès mon arrivée a l’aéroport, je suis accueillie par le CECI (centre d’étude et de coopération international).  On me loge dans une maison de chambre et on vient me chercher le lendemain matin pour un petit déjeuner de bienvenue.   Je rencontre le personnel du CECI et les autres volontaire (mandat long et court terme).

Je passe cette première journée au CECI ou on m’explique le programme, on me décrit le pays ainsi que les habitudes et coutumes sénégalaises. 

On me fait voir rapidement la ville de Dakar.  J’ai du temps libre en après-midi mais je reste avec eux et je passe du temps sur internet.  C’est ma première journée et ma tête ne comprend pas ce qu'il se passe; suis-je en vacances ou suis-je au travail?  Je sens que je dois vite me remettre du décalage horaire et m’adapter à cette nouvelle culture car le décompte pour mon mandat démarre maintenant.

J’entre en contact avec d’autres québécois coopérants afin de ne pas souper toute seule ce soir. 
Les rues sont très sombre et je ne connais pas l’environnement autour de ma chambre (La maison ne possède pas d’adresse donc difficile de prendre un taxi sans être capable de le diriger …).  Les Québécois que je rencontre sont fascinants. 
Un couple vient de compléter un mandat de 2 ans et ils en commencent un autre de 1 an.  Un autre homme (de Rimouski! une autre preuve que littéralement, le monde est petit) fait présentement un mandant de 18 mois et il avait fait 2 mandats d’environ 6 mois avant celui-ci. 

Est-ce moi aussi j’aurai la piqûre reviendrai pour un plus long mandat??

Je me nomme Annie Lavoie et je partirai du 13 novembre au 4 décembre pour ma première expérience de coopération internationale.

J'ai obtenu cette opportunité grace à la participation de mon employeur, Pharmascience Inc, au programme de Congé solidaire. 

Je partirai 3 semaines a Dakar pour travailler avec ALPHADEV, une ONG Sénégalaise qui intervient dans les domaines de l'éducation, la formation, la promotion des femmes, la micro-finance, la santé, l'environnement et l'appui aux collectivités locales.

Mon mandat sera d'analyser les besoins de formation en gestion de projets des responsables d'organisations partenaires d'ALPHADEV;  De préparer et d'animer des ateliers de formation;  D'appuyer les organisations partenaires d'ALPHADEV à développer ou actualiser leurs outils de gestion de projets. 

Congé Solidaire est une initiative issue d'Uniterra, un programme de coopération internationale développé conjointement par le CECI et l'EUMC. Ces deux organismes ont décidé d'unir leurs efforts et expertises afin de contribuer à la réduction de la pauvreté dans le monde et à la réalisation des objectifs du Millénaire pour le développement des Nations Unies. 

Congé solidaire crée un nouvel espace de coopération qui permet l'implication des employeurs et de leurs employé-e-s dans le monde de la solidarité internationale.  C'est une formule innovatrice de coopération internationale qui favorise la participation de citoyens-es canadiens désireux d'agir et de s'engager en faveur de la lutte contre la pauvreté dans le monde.  Dans un souci de solidarité avec les pays en développement, de nombreuses personnes ont, un jour ou l'autre, voulu partir à l'étranger pour partager leur savoir-faire et apprendre d'une culture différente.  Pour des raisons professionnelles ou personnelles, beaucoup ont dû renoncer à ce rêve. La formule Congé solidaire leur offre maintenant la possibilité de vivre cette expérience enrichissante et de partir comme volontaire de l'aide internationale, et ce, avec l'appui de leur employeur.

Congé solidaire propose aux employé-e-s d'entreprises participantes de consacrer environ 2-4 semaines de leur temps à une mission de coopération dans un pays en développement.  Durant la mission, les volontaires sont encadrés par des professionnels de l'aide au développement international. Congé solidaire permet aux organisations et à leurs employé-e-s d'investir leurs connaissances et leurs compétences techniques dans la réalisation d'un projet de coopération internationale pour des séjours de courte durée.